j’ai passé mon dimoche affalé sur mon canapé comme une bouse en compagnie d’une migraine carabinée dotée d’un sex-appeal très moyen. Le sujet de ronchonnade du jour, c’était les connards immatures qui font rien qu’à m’embêter à pas me parler normalement d’abord. C’est neutral-gender, mais le masculin l’emporte mystérieusement quand on parle de la grosse merde, c’est d’une inexplicable récurrence et d’une stabilité dingue ça relève totalement de phénomène surnaturel.
Par « parler normalement » je veux dire « parler bouseux » c’est à dire des rustreries du genre dire bonjour, comment sava, et exprimer une pensée claire sur des projets, comme par exemple « ça te dit d’aller boire une limonade ? » pour aller boire 52 demis ou bien « viens donc regarder mes estampes pornographiques où on peut bien voir la finesse de la taille grâce au rendu de l’encre typographique » pour parler du rendu de l’encre typographique qui magnifie la taille des estampes pornographiques par exemple.
J’ai soigné ma migraine ronchonnante grâce à « l’attaque des araignées cracheuse de lave » (aka : Laventula)(c’est la vie que le mèle avel toiiiiii)(je ne m’excuserai pas), suivi de « Megaboa » (le premier est beaucoup plus réussi que le second), j’ai rajouté là dessus, comme une cerise sur le gâteau de Doliprane la lecture d’un statut d’un prospère patron de gauche dont le profil m’a été suggéré par facebook. Merci facebook, t’es un pote.
Par flemme j’appelais les têtes de bite à faire ça des gourous mais en vrai c’est bel et bien gourou, mais sans le decorum, imaginez la taille de ma déception. Je veux dire : putain mais à quoi bon être gourou si c’est pas pour le parc d’attraction et les tenues débiles ?!
En tant que fan de Mirapolis et de Gilbert Bourdin, je comprends vraiment pas. C’est un vrai rêve de faire le mix des deux, depuis très longtemps, depuis que j’ai visité Mirapolis même car oui, j’ai eu cette chance incroyable dans ma vie grâce à l’école laïque de la république c’est sans doute le seul truc à en sauver, et depuis que j’ai découvert dans mon enfance Gilbert Bourdin faire des discours sur les lémuriens intergalactiques. et la flemme m’a fait mélanger les deux comme souvent.
Pour rappel je suis con de level « demander aux sœurs qui s’occupent du caté si Adam et Eve c’était des singes » et récolter une incompréhensible punition de 666 ave et pater à s’autoinfliger en DIY*
*l’autocritique du camarade est une tradition religieuse très locale du nord 7-9 et un bout égaré vers lyon aussi. Jamais trop compris le fuck mais banco pour la fusion mogette-saucisson brioché pour une rencontre interdépartementale, proposition que je jette ici car j’aimerais échanger sur l’impact géographique possible sur la tenue du mouchoir sur la tête quand on est à genoux dans des escaliers pour la messe autogérée par exemple, à discuter impérativement en comparant les gnôles locales respectives pour savoir si la prune à goret c’est meilleur que la gnôle de saucisson aux pistaches par exemple. si vous voulez pas que j’écrive des conneries, merci de m’envoyer un panier garni pour que je corrige.
Qu’on me pardonne: on m’a fait rater un mois d’école pour faire le caté en CM1 mais apparemment fallait jouer aux devins de qu’est-ce qui était des conneries et qu’est ce qui en était pas merde à la fin, alors j’ai fait ma sauce. Mais ça se trouve je me plante encore et les sœurs s’étaient indignées parce que non, Adam et Eve c’était pas des singes, mais des amibes, ce que je suis con.
Ce qui est bizarre c’est qu’on me trouve bizarre, alors que clairement j’ai tout ce qu’il faut pour monter une affaire florissante aussi, et un peu mieux que cette idée de jeans à zips sur les cuisses élaborée avec mon infirmière l’autre jour. J’ai repensé à son idée mais en fait ça existe déjà :
donc je disais avant de me perdre en 666ème digression que moi, l’invasion de Bébert, je voyais ça comme ça :
Les pauvres gourous auraient ou donc s’épuiser des siècles à tenter de me terroriser puisque j’étais là à ricaner de l’ascension par propulsion de gaz de mogettes au lieu de craindre Satan et ses Godasses comme tout le monde.
J’ai déjà parlé des invasions lémuriennes sataniques craintes par les parisiens ici, j’avais fini par virer mes aventures navrantes parce que j’en avais marre de me manger des engueulades par messageries pour des textes complètement débiles où par exemple j’exhibais un tish avec un cran d’arrêt qui poignarde un cornichon pour parler de gouroutage *
*(c’est le truc qui remplace le gougnoutage quand on fait de la politique ou de l’art ou du commerce, ça veut dire pareil pour eux, enfin je sais pas j’y comprends rien. Je suis plutôt du genre à pogoter les pieds dans le plat quand je comprends rien car je suis pnuk et ça m’énerve qu’on mette 107 ans à faire les trucs. J’ai appris que c’est pas ce qu’il faut faire ici aussi à mes dépends, comme me retrouver bannie à tout jamais avec vendetta sur la gueule parce que j’ai dit à la cheffe pas cheffe en fait c’était l’autre le chef mais elle continue de croire que c’est elle que « bon putain, on se la roule cette pelle oui ou merde ?! » un jour où j’en pouvais plus d’entendre parler de réunir la gauche ceci et réunir la gauche cela, parce que je pigeais vraiment pas qu’on se rende tout à concrètement et physiquement malade en persistant à se farcir des milieux de merde truffés d’ahuris au lieu de bouffer des frites et rien branler.
Qu’est-ce que j’avais pas fait, holala, c’était pire qu’un putsch, fatche de pitch !
Depuis, je fais des migraines alors que j’en avais jamais fait de ma foutue vie (j’aime bien les nouveautés mais là bof), en ruminant que les gens sont pas drôles et je m’appliquais à devenir extrêmement chiant à mon tour apparemment. Heureusement qu’il existe Ciné Nanard sur youtube et les cafouillages pas mal drôles de rendez-vous pour cause de migraines des deux parties. Car j’avais passé ma journée à ruminer dans le canapé plutôt que regarder ma boite email pour découvrir à 21h42 qu’on me proposait à 11h35 d’aller boire un café pour ronchonner en cœur en Internationale de la Migraine mais que 21h42 c’est l’heure de la dernière verveine subversive avant le dodo super-viril (j’ai une taie d’oreiller à motif coboyes pédés pour m’assurer un taux hormonal constant). Bon. Je suis tarte, épisode je sais pas combien.
Les gourous, je disais donc, j’ai découvert que ça a perdu en exotisme et en classe ici, au lieu de causer de lémuriens de l’espace à clignotants interstellaires ils causent de trucs chiants comme d’art populaire, d’édition, ou de faire front commun qui ne sont que des variations chiantes sur la même chiantise.
la politique de Schrödinger ça me casse la tête. Le roulage de pelle sans bouche ça me casse la tête. La discussion sans discussion ça me casse la tête. C’est à se demander si y’a pas un Pôle Emploi spécialisé dans le gourou tellement y’en a dans cette foutue ville et ça expliquerait ce mystère de la migraine qui me pousse d’un coup.
Tu vas au gifi et PAF un gourou à la terrasse en train de sucer la cervelle d’une jeune perdue à lui farcir la tronche avec réunirlagauche entre deux petits cafés, tu vas bosser et vlan, un autre en train de te chanter la courbe de ton nichon gauche à 150000 balles au comptoir en lieu et place de la traditionnelle discussion sur la pluie de novembre qui s’installe. Tu vas chez les pnuks et vlan on te parle de prendre les armes pour défendre des camarades que tu connais pas en posant pour Glamour. Tu vas bosser pour pouvoir payer tes chips et bardada on te dit que tes fanzines avec des blagues sur le caca vont sauver le monde.
Ca me saoule complètement, tellement que j’en suis à trouver une discussion sur la technique de la gravure en réduction sous le palmier de la sécu rafraichissante, à ça encore de me dire que le trepalium serait limite aussi exaltant que du base-jumping à côté de cet emmerdement phénoménal. S’agit de pas tomber dans le piège ! alors j’ai encore conclu mon dimoche en improvisant avec brio une énième reconversion, et je suis allé me pieuter finalement soulagé de mon mal de crâne et bien content de moi.